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Concours d'animaux de boucherie Réussite pour le Comice agricole de Feurs des 4, 5 et 6 mars 2016

 (©Acti-Ouest)

C’est sur une note positive que se fermaient dimanche soir les portes des écuries du comice de Feurs. Qualité des animaux, acheteurs, visiteurs, bonne ambiance… étaient au rendez-vous pendant trois jours.

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Satisfaction malgré la conjoncture

La particularité de l’édition 2016 du comice aura été un nombre d’animaux de boucherie charolais et limousins inscrits supérieur au nombre de places, imposant aux organisateurs des concours d’éliminer des animaux. « Cela a été très compliqué, d’autant plus que nous voulions conserver un maximum d’éleveurs » indiquait Pierre Dosson, président de l’association du comice. La conséquence de ce tri est « une qualité des bovins inégalée depuis 10 ans ». Il explique ce fort intérêt de la part des éleveurs par le fait que les animaux se sont tous très bien vendus ces dernières années au comice.

Pierre Dosson estime que les concours du comice sont « ouverts ». Plusieurs éleveurs qui présentaient pour la première fois des animaux au comice ou qui y participent occasionnellement ont obtenu des prix d’honneur. « On ne peut pas dire que ce sont toujours les mêmes qui gagnent ; tout le monde a accès aux prix d’honneur ». De plus, « c’est rare de voir autant d’animaux de la plaine du Forez obtenant un prix d’honneur. « Ils avaient des animaux qui correspondaient bien aux attentes des juges : poids, bien finis, bon grain de viande. J’espère que cela va inciter les éleveurs du Forez à continuer à bien préparer leurs animaux pour le comice ».

Pierre Dosson s’est dit satisfait de voir la quasi totalité des animaux de boucherie vendus, situation qui est en particulier liée à la venue d’acheteurs en plus grand nombre. « Ils ont stimulé les ventes. Les animaux se sont vendus un peu moins cher que l’an passé, mais je pense un peu plus que ce que les éleveurs avaient pu imaginer. C’est pour cela que la satisfaction est de mise. Le plus important pour les organisateurs est que tous les animaux se vendent. J’espère que les éleveurs vont continuer à nous faire confiance et qu’ils vont préparer des animaux pour l’édition 2017 ». Ils sont nombreux à s’être dits contents du concours 2016 et prêts à revenir en 2017.

La traçabilité

Les organisateurs avaient voulu mettre en place cette année une démarche pour améliorer la traçabilité des animaux, des écuries jusqu’aux boucheries. Ceci a nécessité une organisation encore plus pointue pour que chaque plaque et chaque certificat soient attribués au bon animal. Pour cela, l’équipe avait été renforcée. Tout s’est finalement déroulé dans les horaires prévus, ne perturbant pas les transactions entre éleveurs et acheteurs. C’est ce que souhaitaient les organisateurs.

Des points au marqueur indélébile avaient été faits au bout de la queue de chaque animal au moment du jugement, un point indiquant que l’animal a obtenu un premier prix, deux points pour un deuxième prix et aucun point pour un troisième prix. Les éleveurs ont ainsi pu visualiser rapidement le prix obtenu par chaque animal, avant même d’avoir reçu la plaque, permettant ainsi d’engager les négociations avec les acheteurs. « Les points sont discrets, mais suffisamment efficaces, relevait Pierre Dosson. L’inscription des numéros d’identification des animaux sur les plaques a finalement été rapide. Tout le monde a pu travailler dans de bonnes conditions ».

9 000 billets d’entrée vendus

9 000 billets d’entrée dans les écuries ont été vendus pour l’édition 2016 du comice, dont à peu près la moitié vendue avant la manifestation par les membres de l’association du comice à des entreprises, l’autre moitié ayant été vendue au guichet pendant le week-end, que ce soit devant les écuries ou le chapiteau de l’exposition avicole et cunicole. Le nombre de billets vendus est supérieur à l’année 2015, la différence se faisant grâce à la bonne fréquentation de l’exposition avicole et cunicole (l’an passé, les volailles n’avaient pas pu être exposées en raison de la réglementation liée à la grippe aviaire, seuls étaient présentés les lapins, ce qui avait eu pour conséquence la baisse du nombre de visiteurs). Ces chiffres ne comptent pas les visiteurs ayant reçu une des nombreuses invitations envoyées aux partenaires de la manifestation, aux écoles foréziennes, aux établissements scolaires agricoles du département… La fréquentation des écuries du comice reste donc stable, malgré des températures peu engageantes sur l’ensemble du week-end.

Au moment de la remise des prix, dimanche matin, chacune des personnalités ayant pris la parole a félicité les éleveurs pour les animaux présentés. Pour Michel Poncet, responsable de l’élevage à la Chambre d’agriculture de la Loire, « préparer des animaux pour les concours demande du temps et de la passion. Une telle manifestation représente une vitrine de l’élevage. C’est important de pouvoir échanger avec les citadins, de partager les savoir-faire ». D’ajouter : « Les agriculteurs font en ce moment le dos rond face à la conjoncture économique difficile. Mais ils ont également du mal à supporter les complications administratives, qui sont aussi pénibles que le travail lui-même. Notre métier, nous l’avons choisi, pas les papiers ». Néanmoins, « nous faisons un beau métier et il faut encourager les jeunes. La société aura toujours besoin des agriculteurs. Il faut garder le moral pour être là demain ».

Marianne Darfeuille, conseillère départementale du canton de Feurs, de poursuivre : « Le monde rural porte des valeurs ; nous devons nous battre pour le défendre ». « Le comice met en évidence le professionnalisme et la passion des éleveurs. Mais il ne faut pas oublier que derrière les éleveurs se trouve une réelle activité économique, chacun créant sept emplois », indiquait Chantal Brosse, vice-présidente du Conseil départemental en charge de l’agriculture.

Des félicitations ont également été adressées aux membres de l’association du comice pour l’organisation de cette manifestation. «  Pierre Dosson a su transmettre à son équipe toute la passion qui l’anime », insistait Jean-Pierre Taite, maire de Feurs. « Les membres de l’association savent se remettre en cause et proposer de nouvelles choses chaque année », relevait Chantal Brosse.

Mais si le comice est reconduit chaque année, c’est aussi grâce au soutien des nombreux partenaires : les entreprises qui achètent des billets d’entrée dans les écuries, les sponsors, la ville de Feurs, les donateurs pour la remise des prix.

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